La 48ème Rencontre Valdôtaine se tiendra à Champdepraz
La Commune de Quart a «mis ses habits du dimanche» pour accueillir la 47e édition de la Rencontre Valdôtaine, ce grand rendez-vous annuel qui rassemble les valdôtains émigrés.
Lors des discours officiels, c’est le syndic de Quart Fabrizio Bertholin qui a pris la parole pour rappeler que «Pour cette édition de la Rencontre nous avons voulu raconter des histoires d’aujourd’hui, et rencontrer les jeunes valdôtains - et les quarteins, en particulier - qui, pour des raisons qui ne sont pas les mêmes qu’autrefois, ont quitté notre petite patrie pour étudier ou pour travailler. Et je peux vous dire qu’en ce moment, il y a de jeunes Quarteins en France et en Suisse, mais aussi en Pologne, au Mexique, en Guadeloupe et jusqu’en Nouvelle Zélande».
C’est ensuite monsieur Gérard Schrepfer, président du Cofesev-Comité Fédéral des Sociétés d’Émigrés Valdôtains, qui s’est exprimé au nom des diverses sociétés d’émigrés pour attirer l’attention sur le problème concret des travaux de restructuration du tunnel du Mont-Blanc: «Nous autres émigrés et descendants d’émigrés, nous sommes attachés aux relations transfrontalières libres et commodes car revenir au Pays est pour nous une joie. Comme nous souhaitons faire partager notre plaisir au plus grand nombre, les moyens de communication nous interpellent et il nous semble que dans cette affaire la France n’a pas soutenu les intérêts de notre Vallée à la hauteur de son histoire et de nos espérances. Nous avons 18 ans pour perfectionner la situation. Tous les espoirs sont permis!».
Autre allocution officielle, celle de Laurent Oreiller, 31 ans et originaire de Quart qui s’occupe de projets européens au sein de l’Université de Franche-Comté, à Besançon, et qui a tenu à témoigner de son expérience et de son ressenti d’émigré valdôtain d’aujourd’hui: «Nous portons en nous l'essence même de notre terre natale, la Vallée d'Aoste, tout en étant éloignés physiquement de ses montagnes majestueuses et de ses vallées verdoyantes. Être un valdôtain, c'est faire partie d'une communauté unie par une histoire riche et un patrimoine culturel unique. C'est vivre au rythme des saisons, des fêtes traditionnelles et des coutumes séculaires qui ont forgé notre identité. C'est parler notre patois valdôtain et perpétuer les récits de nos ancêtres qui ont foulé cette terre depuis des générations.
D'un autre côté, être un émigré, c'est se confronter aux défis de la distance, de l'adaptation à un nouvel environnement et, parfois, de la nostalgie. C'est porter en soi un mélange d'émotions, une bouffée de bonheur lorsque l'on rencontre un compatriote loin de chez soi, mais aussi un pincement au cœur en pensant à ceux que nous avons laissés derrière nous. Notre dualité d'émigrés valdotains est une force qui nous unit. Elle nous pousse à préserver notre identité tout en nous ouvrant à de nouvelles cultures et perspectives. Nous sommes des ambassadeurs de notre belle région, des passeurs de mémoire, et des porteurs d'un héritage que nous transmettrons fièrement à nos enfants. »
«Nous devons tenter de ramener nos jeunes chez nous. - a déclaré le président de la Region - Le Gouvernement régional s’est déjà attelé à la tâche, avec le nouveau plan de développement de notre université: dans quelques mois, celle-ci aura un nouveau siège et devra agir toujours plus en synergie avec notre territoire. Nous avons également pris des mesures pour accroître l’attractivité de notre région: je pense au projet de loi que nous avons soumis il y a quelques semaines à l’approbation du Conseil régional et qui institue une zone franche pour la recherche. Cette mesure vise à stabiliser l’implantation de nouvelles entreprises dans la Vallée, pour faire germer des idées neuves et susciter la création d’autres emplois».
Lundi 7 août dernier au lendemain de la 47ème Rencontre valdôtaine, c’est dans la salle du Gouvernement régional que s’est tenue la Table ronde entre les membres du Gouvernement régional et les représentants des associations d’émigrés.
Différents thèmes ont été abordés pendant ce traditionnel rendez-vous: les résultats de l’économie en Vallée d’Aoste, la sécheresse dans les Alpes, l’impact du réchauffement climatique sur l’activité touristique, la fermeture du tunnel du Mont-Blanc, la gestion de la Maison de la Vallée d’Aoste de Paris, la liaison ferroviaire Lyon-Turin, la sauvegarde des fours et moulins, la création du «Musée de l’Émigration Valdôtaine» de la Vallée d’Aoste et la réduction du prix des forfaits de ski dans la région.
Au terme de la Table ronde, le Président de la Région a annoncé que la 48ème Rencontre Valdôtaine se tiendra début août 2024, à Champdepraz.