Emigrés, l’Alov-Association des Levalloisiens d’Origine Valdôtaine a décidé de sa dissolution

Emigrés, l’Alov-Association des Levalloisiens d’Origine Valdôtaine a décidé de sa dissolution
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Réunie en assemblée générale le 30 novembre, l’Association des Levalloisiens d’Origine Valdôtaine (Alov) a décidé de sa dissolution, quelques semaines après avoir fêté son quarante-cinquième anniversaire. Elle avait été fondée en 1979 par Parfait Jans, originaire de Lillianes, député communiste et maire de Levallois-Perret durant près de treize années, de 1973 à 1986. Située en banlieue, à l’ouest de Paris, la ville de Levallois est le berceau d’une importante émigration valdôtaine issue pour l’essentiel de la basse vallée, notamment des communes de Pont-Saint-Martin, Donnas, Perloz, Arnad et Lillianes. Levallois a longtemps été le siège de grandes sociétés de taxis au sein desquelles les Valdôtains ont travaillé durant des décennies, depuis la fin du XIXe siècle.

«En 2025, plusieurs des membres du bureau vont atteindre leurs 80 ans, - explique Gérard Schrepfer, président de l’Alov, dont la mère, une Crétaz, était originaire de Perloz - L’organisation de la moindre de nos activités était très lourde à porter. Nous savions que nous ne pourrions pas continuer. Nous voulions finir tout ça proprement, et pas en catastrophe au décès de l’un ou l’autre des responsables. Notre disparition va en surprendre plus d’un, c’est sûr, mais ce n’est pas pour autant que ça les aurait motivés à reprendre le flambeau».

De fait, malgré soixante-cinq membres cotisants, dont treize en Vallée d’Aoste, l’Alov n’attirait plus qu’une vingtaine de participants à chacune de ses manifestations. Un problème endémique pour toutes les associations issues de l’émigration valdôtaine qui n’arrivent plus, depuis longtemps, à attirer les nouvelles générations. Situation confirmée par Pierre Bich, secrétaire de l’Alov, originaire de Fénis: «Il était temps de s’arrêter. Nos membres sont essentiellement aujourd’hui des personnes certes attachées à notre association, à son histoire et à ses valeurs, qui cotisent pour nous soutenir, mais qui ne viennent plus à nos activités, ni comme simple participants, et encore moins comme organisateurs. Nous sommes toutes et tous trop âgés pour continuer. Nous arrêtons à regrets mais il nous faut être réalistes.»

Un projet de relance a bien été envisagé par certains membres sexagénaires, avec pour base une réorientation des activités de l’association, sans en trahir les missions, dans une perspective notamment culturelle et davantage à destination des jeunes. Mais il a été jugé trop tardif et pas forcément viable par plusieurs des responsables de l’Alov. Reste à déterminer la destination du «trésor de guerre» de l’association. Une somme rondelette dont pourraient profiter, si la législation le permet, des organisations régionales comme le Comité des Traditions Valdôtaines ou le Charaban. En France, plusieurs associations caritatives pourraient également être destinataires de dons mais, à l’heure actuelle, il n’est pas envisagé d’en faire bénéficier les associations de l’émigration valdôtaine présentes sur le territoire.

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