Patois, rencontre annuelle de travail et de festivités à Paris
Les patoisants piémontais, valdôtains, savoyards et foréziens se sont réunis à Paris les 8, 9 et 10 novembre pour leur rencontre annuelle de travail et de festivités.
Différents acteurs du francoprovençal étaient conviés à cette manifestation: Jean-Baptiste Pedretti président de l’Union Valdôtaine de Paris, Pierre Bich secrétaire de l’Association des Levalloisiens d’origine Valdôtaine, Didier Bourg président de l’Association Française de Promotion du Patois Valdôtain, Walter Rastello président de la Sociétà Operaia di Mutuo Soccorso Valle di Forzo; Joseph Grelier président des Bauges à Paris et délégué des Savoyards du Monde, venu du Piémont, Ornella De Paoli présidente de EFEEPI Associazione di studi e ricerche francoprovenzali, Guy Roubaud de la Fédération ouest du Francoprovençal, Christian Curdy, président Du Reclan deu Shablé-Thonon, Pierre Barrioz trésorier du Centre de la Culture Savoyarde, Pierre Anxionnaz membre de l’Association Tradition et Patrimoine Borains, Odile Lalliard pour Lou Rbiolon Fédération des groupes de langue savoyarde, Marc Bron président de l’Association des Enseignants du Savoyard/francoprovençal et Président du CIF Conseil Internachonal de lo Francoprovensal et un délégué de la Vallée d’Aoste, Vivien Bovard.
Le vendredi nous nous sommes retrouvés au «Moulin Rouge» où le directeur, Jean-Victor Clerico, nous attendait. Sa famille, originaire de la Val Soana, est propriétaire de ce légendaire établissement et il nous avait proposé pour cette occasion des places de dîner-spectacle à un prix exceptionnel. Le rendez-vous parisien a démarré ainsi dans les meilleures conditions. Le samedi, sur la Butte Montmartre, nous nous sommes réunis pour un colloque très instructif, avec certains des participants en visio-conférence. Nous avons pu dialoguer avec Paul Molac, député du Morbihan, en Bretagne et auteur de la proposition de loi relative à la Protection patrimoniale des langues régionales et à leur promotion.
Natalia Bichurina, membre du Comité Scientifique du Centre d’Etudes René Willien, Maître de Conférence à l’Université Sorbonne Nouvelle à Paris, a exposé son travail effectué durant des années sur l’Arc Alpin. Elle a notamment cherché à comprendre les réalités du francoprovençal, langue aux multiples facettes mais dont l’analyse révèle les très nombreuses similitudes entre ses variantes. Surpris qu’une étudiante d’un pays si lointain, la Russie, puisse s’intéresser et apprendre cette langue alpine, j’ai été subjugué par sa parfaite locution. En échangeant avec elle, je me voyais plongé dans l’univers montagnard. J’aimerais bien que nos jeunes valdôtains pérennise cette langue.
Le Beaufort, la tomme de Savoie, la Fontina, saucisses et boudins, la Petite Arvine et les vins de Savoie, ces produits de nos terroirs ont été très appréciés lors de l’apéritif de conclusion de ce colloque. Plus tard c’est au renommé restaurant «À la bonne Franquette», sur la Butte Montmartre, que nous avons terminé notre soirée sur un air d’accordéon de notre chef. Le lendemain c’est à 10h30 que la messe célébrée en français, enrichie de lectures en francoprovençal, nous a rassemblés en l’église Saint-Pierre de Montmartre. À la sortie, nous avons improvisé un défilé sur la place du Tertre avec la musique de l’accordéon de Marc et le chant des Allobroges, cet «hymne savoyard». Sous le regard de nombreux badauds, nous avons rejoint le restaurant pour un bon déjeuner entrecoupé par les airs de chansons de nos montagnes. Le moment vint de se quitter avec l’espoir d’une prochaine rencontre. J’ajouterais un merci particulier au président du CIF, Marc Bron, pour la parfaite coordination de ce rassemblement.
Merci a cetta lenva qui ma fé incontré de dzë formidablo.