Dimanche la Rencontre Valdôtaine à Fénis Traditionnel rendez-vous pour les émigrés
La 46e édition de la Rencontre Valdôtaine, qui se tiendra à Fénis demain, dimanche 7 août, ce sera en même temps un hommage aux émigrés valdotains et la réalisation d’un désir. «Quand j’avais 15 ans et je servais les repas en 1995, lors de la première Rencontre organisée à Fénis - raconte le syndic Mattia Nicoletta - je pensais que ce serait une belle idée de répéter chez nous ce climat de fête. Jamais je n’aurais imaginé pouvoir devenir syndic de mon pays et d’avoir encore une fois l’occasion de vivre ici la Rencontre».
Le programme
Le premier rendez-vous est à 9h30 au lieu dit Tsantì de Bouva. «Nous avons pu utiliser le financement régional pour la Rencontre, à peu près 100 milles euros - explique le Syndic - pour les travaux de pavage d’une aire de Tzanti de Bouva. Cela nous permettra de disposer dorénavant d’un nouvel espace destiné à accueillir ce type d’événements, qui sera très utile pour le futur aussi. Comme ça, nous pouvons et pourrons encore sauvegarder l’herbe dans les prochaines manifestations». Les participants à la Rencontre seront accueillis par les notes du Corps philharmonique de Fénis et, tout au long de la journée, le groupe historique de Fénis Le Cors dou Heralt et le chœur ChanteEnvers proposeront diverses animations. La messe en plein air est célébrée à 10h et par la suite, à 11h, les représentants des autorités prendront la parole, avant le dévoilement d’une plaque commémorative, sa bénédiction et le dépôt d’une gerbe à la mémoire des émigrés. Suivront un apéritif en musique et le déjeuner convivial qui sera servi à l’abri d’un pavillon ouvert. Au cours de l’après-midi, à partir de 15h, plusieurs activités seront proposées.
La fête du coeur
«J’ai eu la disponibilité de mon conseil municipal et de plusieurs citoyens. - continue Mattia Nicoletta - Avant tous, je dois remercier Fabio Cerise et aussi Battista Pieillier qui malheureusement nous a laissés. Notre pensée va à lui, qui avait travaillé à beaucoup de choses pour la Rencontre. Nous les continuerons, mais nous sommes aussi conscients qu’il ne sera pas facile de remplacer l'irremplaçable». Un petit train permettra de découvrir différentes facettes de Fénis, en faisant étape au moulin du hameau de Barche, que l’ancien meunier Walter Barbier ouvrira pour faire voir le moulin et la scierie qui fonctionnaient grâce à la force de l’eau. On pourra aussi visiter le four du hameau du Perron, au vieux rascard, avec des exemples de pétrissage et de cuisson du pain. Les dernières étapes seront au musée de l'artisanat typique-Mav pour une visite libre et, enfin, au château de Fénis, pour une visite guidée.
Le cœur, c'est-à dire le sentiment pour son pays d’origine, est représenté aussi dans l’installation réalisée par l’architecte Chiara Guglielmo, dans le rond-point situé à l’entrée du village, avec un jeu de pleins et de vides.
«Les habitants de Fénis qui partent à l’étranger - explique le syndic Nicoletta - passent à travers la montagne et laissent là-bas leur cœur. Dans la poitrine, un vide ne pourra être rempli qu’en retournant dans son village. Il y a plusieurs feoheuren qui, au cours du temps, sont partis, mais il cherchent à revenir, quand il peuvent, même plusieurs fois dans l’année».
Des photos de famille ont été rèunies dans une exposition, dans la structure couverte de Tsantì de Bouva, dans le cadre du projet «La mémoire de l’émigration»: les enfants de l’école de Fénis, guidés par leurs enseignantes, ont aussi interviewé des jeunes expatriés, qui participeront eux aussi à la Rencontre.