“Drumì é sondjé…” au Musée Cerlogne: une rencontre sur la filière de la laine

L’exposition Drumì é sondjé… aménagée par le Cefp au Musée Cerlogne de Saint-Nicolas, et inaugurée jeudi 14 juillet, sera ouverte au public tous les jours sauf les lundis, de 15h à 19h, jusqu’à dimanche 4 septembre. En plus de la visite de l’exposition, un premier événement culturel est déjà prévu pour jeudi 28 juillet à 18h sur la place de la Cure, devant le Musée. Il s’agit d’un moment de réflexions partagées avec deux interlocuteurs passionnés par la laine: Lodovico Colombo, matelassier de Lecco, et Luana Usel, de la coopérative Les Tisserands, croiseront leurs regards sur deux traditions de travailler la laine, une matière première de grande importance dans l’économie montagnarde et dans les pratiques quotidiennes, notamment celles liées au sommeil, thème de l’exposition, avec les matelas bourrés de laine, les couvertures tissées et les vêtements tissés ou tricotés. L’objectif de la rencontre est de familiariser le public avec des techniques de fabrication qui traversent les siècles, en soulignant les enjeux d’une filière qui a joué et qui pourrait encore jouer un rôle crucial sur le territoire alpin. À travers les nombreux objets issus de la tradition valdôtaine, du matériel iconographique et audiovisuel, l’exposition illustre la diversité des pratiques liées au sommeil à travers le temps et les pays: lits, berceaux, draps, couvertures et coussins servent de cadre aux berceuses chantées ou susurrées et nous rappellent combien culturel est l'acte de dormir. En effet, tout en étant un acte physiologique partagé par tous les humains et aussi par les animaux, la durée et le rythme du sommeil, tout comme les objets utilisés à cet effet, ou encore les représentations du sommeil et du rêve, varient beaucoup au fil du temps et sur les différents continents. Une autre petite section aborde les rêves et les cauchemars et enfin le parcours de visite se conclut avec l’évocation de quelques habitudes d'un monde rural révolu, d'avant la lumière artificielle lorsque le temps n'était pas scandé par la montre mais par le rythme du soleil qui organisait les travaux quotidiens.